Les différents prêts immobiliers

Pour financer la construction de votre maison, vous pouvez prétendre à différents types de prêts immobiliers, en fonction de votre situation, de votre capacité d’acquisition et de votre projet.

Les prêts immobiliers classiques

Pour financer votre projet de construction, les organismes bancaires vont d’abord vous proposer un prêt immobilier classique. Plusieurs options s’offrent alors à vous :

Le prêt amortissable

Dans le cadre d’un crédit amortissable, le capital est « amorti » dans le temps. Les mensualités que vous versez comprennent à la fois le remboursement du capital emprunté et les intérêts. Le remboursement des intérêts diminue au fur et à mesure que le remboursement du capital augmente.

Il existe deux types de crédits amortissables :

  • A taux fixe : le montant des mensualités reste constant sur toute la durée du crédit ;
  •  A taux variable (ou révisable) : le taux est fixé à partir d’un indice de référence, reflet de la conjoncture, révisé chaque année. Une conjoncture favorable permet de bénéficier d’une baisse de taux. Pour pallier aux risques de hausse, les banques proposent généralement un taux « capé » : le taux ne pourra pas dépasser un certain plafond (le cap).

Le prêt in fine

Le prêt in fine consiste à rembourser uniquement les intérêts chaque mois. Le capital est quant à lui remboursé en une seule fois, à l’échéance. Les intérêts sont généralement plus élevés que pour un prêt amortissable, mais l’intérêt du prêt in fine réside dans la possibilité de déduire les intérêts d’emprunt des revenus locatifs pour les investisseurs (voir dispositif Pinel).

Les prêts réglementés

En complément ou en remplacement d’un prêt classique, vous pouvez peut-être bénéficier de prêts réglementés. Mis en place par les pouvoirs publics, ces prêts s’avèrent généralement avantageux afin de faciliter l’accès à la propriété.

Le prêt à taux zéro (PTZ)

Le PTZ est un prêt sans intérêt (intérêts pris en charge par l’Etat) pouvant financer jusqu’à 40% du montant de votre projet. Il s’adresse aux primo-accédants – sous conditions de ressources – souhaitant acquérir ou faire construire leur résidence principale.

Le prêt conventionné (PC)

Accordé dans le cadre de l’acquisition de votre résidence principale et sans condition de ressources, le prêt conventionné peut financer l’intégralité de votre projet. Il permet de bénéficier des aides au logement (AL ou APL).

Le prêt d’accession sociale (PAS)

Comme le prêt conventionné, le prêt d’accession sociale permet de financer votre projet tout en ouvrant vos droits aux aides au logement afin de faciliter le remboursement des mensualités. Mais à la différence du PC, le PAS est accordé en fonction des revenus de votre foyer.

Le prêt épargne logement

Vous pouvez demander un prêt épargne logement si vous avez constitué au préalable un Plan Épargne Logement (PEL) ou un Compte Épargne Logement (CEL). Ce prêt donne droit, à partir de 5 000€ d’emprunt et sous conditions, à une prime d’Etat jusqu’à 1 525€.

Les prêts complémentaires

Certains prêts peuvent compléter un prêt classique ou prêt réglementé.

Les prêts accordés selon la profession

  •  Le prêt action logement est un prêt à taux préférentiel (1% en 2017), jusqu’à 25 000€, destiné aux salariés d’entreprises d’au moins 10 personnes ;
  •  Le prêt aux fonctionnaires est accordé en complément d’un prêt conventionné ou d’un prêt d’accession sociale aux agents titulaires de la fonction publique ;
  •  Les prêts des caisses de retraite complémentaire et des mutuelles peuvent être accordés à leurs adhérents, sous conditions.

Les prêts des collectivités locales

Certaines collectivités territoriales accordent des prêts à taux zéro, ou encore des subventions ou des réductions pour la construction de votre maison.
Par exemple, la communauté d’agglomération de la Région Nazairienne et de l’Estuaire (CARENE) propose un prêt à taux zéro sous certaines conditions.

Le prêt familial ou amical

Le prêt d’argent en famille ou entre amis offre souplesse, simplicité et économies.

Néanmoins, un prêt supérieur à 1 500€ doit être notifié par écrit, sous peine d’être considéré comme une donation déguisée et d’être taxé.

L’écrit peut prendre la forme d’un contrat de prêt, ou d’une reconnaissance de dettes. Il doit obligatoirement préciser la somme empruntée et les modalités de remboursement. Il est par ailleurs conseiller d’enregistrer ce document auprès d’un notaire.

Il convient également d’enregistrer tout prêt d’un montant supérieur à 760€ au Service des impôts, et de le déclarer via le formulaire n°2062 à joindre à la déclaration de revenus.